Ignavus Rime-Arcane.

Ignavus Rime Arcane.


Âge : 15 ans.
Race : Sylvari
« Sexe : Masculin »
Taille : Très grand.
Profession : Envouteur.

Apparence physique :

Un corps long, élancé, constitué d’une écorce noueuse et de quelques lianes. Il est d’une pâleur assez troublante, nimbé d’une fine couche rosâtre des plus étranges, se recouvrant d’une luminescence d’un violet profond à la nuit tombée. D’apparence chétive, ce sylvari ne passe toutefois pas inaperçu, sans doute est-ce la conséquence d’une couleur si peu commune, et d’une taille particulièrement prononcée.

Ses « cheveux » se traduisent par un entrelacs subtile de feuilles ébènes, teintée de maigres tâches cramoisies, tout juste visible, ces dernières disparaissant pour laisser place à cette luminescence prononcée alors que le Soleil fait place à la Lune.

Son visage est de même constitution que son corps, de l’écorce, des morceaux plus ou moins longs, reliés les un aux autres, lui donnant une teinte rose assez vive. Il semble peu expressif, seul un maigre sourire pouvant témoigner d’un sentiment particulier, alors que son regard or semble parfois légèrement pétillant.

Il se déplace avec une certaine langueur, un air lascif, effectuant des gestes avec une lenteur et une subtilité des plus marquées, se voulant gracieux et assez digne. On pourrait vite le juger comme « trop lent », mais cette langueur marquée laisse vite place à une fulgurance troublante, quand vient l’heure de combattre.


Caractère et mentalité :

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Ignavus est loin d’être insensible, comme le porte à croire son visage inexpressif. Ce Sylvari est doté d’une sensibilité particulièrement prononcée, des sentiments forts qu’il semble avoir bien du mal à exprimer si ce n’est par son parler assez noble et lyrique.

Il semble affectionner grandement le plaisir des sens, voyant en toute chose de ce monde une source de plaisir, de joie, que ce soit un son particulier, le timbre d’une voix, l’apparence physique d’une personne, le parfum émit par une quelconque entité… On peut associer cela à une certaine forme d’empathie, bien qu’il ne faille pas s’attendre à ce qu’il soit trop « gentil ».

Il est intéressé par tout ce qui peut exister, que ce soit bénéfique ou néfaste à son égard, impossible à ennuyer, se perdant souvent dans des pensées ou des paroles futiles aux yeux de certains. Il est d’ailleurs très difficile, voire impossible de le froisser, il garde son sang-froid en tout instant.

Son principal défaut est qu’il lui arrive de se « bloquer » lui-même, face à une émotion trop grande, semblant avoir grand mal à se dépêtrer d’une joie si intense, ou d’une sensation jusque là jamais vue, le laissant ainsi l’air hagard, le regard pétillant et un sourire sincère aux coins des lèvres.

Ce Sylvari sentimental semble posséder un sens du devoir assez classique, proche de celui des humains, une volonté innée de vouloir faire le bien. Il répond toujours à l'appel, et ne manque jamais de proposer son aide à qui en aurait besoin. En somme il semble être une personne digne de confiance, sur qui on peut compter, bien qu'un peu tête en l'air.

Ce que l'on dit de lui :

"Ignavus ? Ouais je le connais, un sylva euh... enfin un machin rose nan ? Ouais voilà ! Bah lui c'est mon meilleur ami !"
Gregory Briddlebraw, tout en arborant sa posture légendairement grotesque, mains sur les hanches et sourire triomphant.

Histoire:

Chapitre I : L’éveil

Je suis. Oui, c’est un bon début… Je pense que je suis, donc je suis.
Mais… qui suis-je ?
Je regarde autour de moi, tout est blanc… tiens… moi. Voilà la réponse… Je suis moi.
Cette réflexion drolatique m’apporte une étrange sensation, une sorte de… plaisir… je laisse échapper un bruit assez étrange spontanément.

« Haha. »

J’en suis ébahi, je peux donc émettre des sons ? Ma surprise n’en est que plus grande, alors que ce son résonne longuement autour de moi, mon univers blanc semblant soudainement envahit par de légères lueurs oranges, ces teintes apparaissant à chaque fois que le son se répercute, égale à lui-même… cette couleur finissant par disparaître, le blanc recouvrant sa pureté originelle alors que le son s’atténue pour finalement cesser d’être… c’est fascinant…

« Ha. »

Je réessaye cette expérience, et je reste béat d’admiration devant cette intonation étrange suivie par ces volutes colorées d’un doux orange envahissant cet espace gigantesque duquel je fais parti. Je me prends à émettre ce son plus longuement.

« Hahahaha… »

Le spectacle n’en est que plus magnifique… des spirales orangées parsèment mon univers d’une blancheur sans pareille, alors que je découvre là ma voix et mon rire… ma voix ? Je suis donc capable de parler ? Et de rire ? Je comprends donc l’humour ?

Les questions affluent, cherchant des réponses dans des connaissances relatives et floues… Je décide de poursuivre cette expérience plaisante.

« Ho. »

Je tente une nouvelle intonation. Et je regarde les résultats de mon expérimentation, le son résonne, s’accompagnant d’une teinte jaune, des sphères jaunâtres parcourant ainsi ce blanc immaculé.

Tout ceci est fort amusant… J’essaie différentes intonations, m’émerveillant devant ces séries de couleurs et de sons qui défilent, donnant plus de vie à ce monde qui me semblait si monotone juste avant. Mes intonations forment peu à peu des suites harmonieuses, donnant là des couleurs plus vives, plus… délicates, plus agréables au regard… Sans m’en rendre compte, je découvre là ce qu’on nomme les mots.

Je découvre progressivement ces mots étranges, donnant naissance à des couleurs aussi incroyables qu’époustouflantes… je suis admiratif, je ne savais pas que je pouvais créer une si grande beauté de par quelques bribes sonores traduisant là ma pensée…

Je prononce alors un mot qui me semble évident, d’instinct.

« Ignavus. »

Le résultat est impossible à décrire… mon univers devient soudainement violacé… chaque lettres s’écrivant avec une lenteur marquée, dans une nuance de violet, de rose… Une… une odeur, une flagrance douce se faisant sentir…

Sentir… je peux sentir ? Et de ce fait ressentir… logique… hmm… la logique ? Ces découvertes sont intrigantes… Chaque intonation émet donc un son… une couleur… et un parfum…

Je reprends mes expérimentations au début et je découvre avec une joie indéfinissable les possibilités infinies qui s’offrent à moi… Je parle vivement, les mots allant et venant dans un festival de couleurs et de senteurs raffinées… tout ceci me procurent une joie immense.

Je… je suis incapable de décrire tout ce que cela me procure, ma pensée ne parvient qu’avec peine à suivre cette vie incroyable qui anime soudainement le monde m’entourant… je découvre là les chants, les poèmes, ces suites de mots enjouées, donnant des sensations sans pareille.

Soudainement… tout devient noir. Je suis pris d’un sentiment étrange… je ne me sens pas en sécurité… la peur ? C’est ce qu’on appelle la peur ? Cet univers noir m’effraie grandement, j’essaie de rompre ce silence pesant par des mots, voulant faire revenir les couleurs, mais rien n’y fait… c’est comme si j’avais perdu ma voix.

C’est alors que je sombre dans le désespoir que tout prend fin, des centaines d’images apparaissent successivement, je découvre des montagnes, des forêts, des villes, des hommes, des femmes… les informations vont bien trop vite, je n’arrive pas à suivre… et alors que je commence à m’habituer au rythme, tout redevient noir.

« N…non… »

J’ouvre les yeux pour la première fois… j’ai… du mal à me faire à ce que je vois… un astre orangée baigne dans sa lueur ce qui semble être un bosquet… des arbres magnifiques se dressant les uns contre les autres, entourant ce qui semble être un arbre bien plus massif… tout est vert… mais pas seulement… je redécouvre quelques unes des couleurs que j’avais aperçu il y a si peu de temps à mes yeux.

Cette lumière vive fini par me déranger… je lève alors instinctivement ma main, la découvrant par ce geste spontané… elle est d’un rose pâle… mais si j’ai une main j’ai donc… Je ne vais pas jusqu’au bout de ma pensée que je découvre alors ma seconde main, et mon corps… il semble noueux, constitué d’une sorte d’écorce et de quelques feuillages… des lianes… son intégralité semblant d’une pâleur et d’un rose des plus intenses.

J’essaie de parler.

« Mais… quelle est cette lueur ? »

J’écoute alors ma voix, elle semble calme, assez grave, donnant un timbre assez plaisant…

« C’est le crépuscule. »

Je sursaute, cette voix ne venait pas de moi. Je regarde autour, surpris, et je découvre alors une autre entité. Il me ressemble vaguement, semblant composé de feuillages et de bois, toutefois il possède des teintes plus foncées. Il me regarde, je crois, une expression neutre au visage. Il me semble très grand, vu ainsi, c’est alors qu’il me tend sa main.

« Relevez-vous. »

Je place ma main dans la sienne, ayant l’étrange sensation qu’il faut procéder ainsi… et voilà qu’il me tire en avant, me faisant me lever, le monde qui me semblait si haut semblant déjà nettement moins imposant, alors que je me tiens sur mes jambes, fixant alors mon interlocuteur qui se retrouve bien plus petit que moi.

« Eh bien. Vous êtes d’une grande taille. »

Sa voix semble prendre un timbre indéfinissable… monotone, agréable… neutre, comme s’il cachait une part de sa pensée derrière des mots… c’est intrigant, et étrangement plaisant à la fois. Je ne dis mot, alors qu’il me regarde toujours, je suis quelque peu perdu face à ce lot de nouveautés.

« Vous avez un nom ? »

Cette question me laisse assez perplexe… mais je me surprends à lui répondre instinctivement à nouveau.

« Ignavus. »

Oui… ce nom me plaît assez en fin de compte, tout a commencé de lui après tout.

« Je m’appelle Nolesdran. » Me répond donc mon petit interlocuteur.

Je l’écoute avec un intérêt étrange, je ne sais exprimer cela mais… ses paroles ont quelque chose de captivant, des intonations variées, un timbre bien différent du mien. Puis je me rends compte d’une chose capitale.

« Hum… Où suis-je ? » Me rendant compte de cette nécessité, je dois savoir où je me trouve.

« Au Bosquet, au pied de l’Arbre Clair. » Me répond il tout naturellement, à en croire sa voix assurée.

Je lui pose quelques questions supplémentaires, et nous commençons ainsi à partager nos informations… visiblement je me suis éveillé, quelques heures après lui. En tout cas, ce monde regorge de couleurs, de sons et de fragrances variées… j’ai hâte de me lancer à la découverte de ce dernier…

Chapitre 2 : Prédisposé à la magie.


« Allons Ignavus ! Vous n’y mettez pas du votre ! »

Je me retrouve de nouveau au sol, le souffle court, entendant à nouveau cette voix criarde, cet instructeur me raillant une fois encore alors que je peine à me relever, tenant cette épée de bois avec peu de conviction. J’adresse un regard à mon partenaire d’infortune -Nolesdran- qui lui semble m’attendre, me jaugeant d’un air impassible.

Voilà plusieurs jours que nous nous sommes éveillés, nous avons appris bien des choses ensemble, sa compagnie m’est agréable, c’est ce qu’on appelle l’amitié, en somme je suppose. Enfin, trêve de pensées, je me jette de nouveau à corps perdu dans cette joute ridicule, tentant d’asséner à Nolesdran ce que je crois être un coup de taille. Les épées s’entrechoquent dans un bruit sourd, alors qu’il pare ce coup avec une facilité déconcertante, jouant de la garde pour me repousser, me retrouvant ainsi à reculer maladroitement, manquant de m’écrouler de nouveau.

« L’équilibre Ignavus ! L’équilibre ! Vous n’y arriverez jamais en gesticulant tel un Moa ! » Me crie l’instructeur avec insistance.

Je n’y arrive décidément pas, je ne parviens même pas à déstabiliser Nolesdran, celui-ci doit sans doute grandement s’ennuyer face à un si piètre adversaire. Il m’observe, de son air neutre et impassible, se mouvant avec langueur, faisant preuve d’une stabilité remarquable. C’est alors qu’il s’élance vivement, se retrouvant au contact en un laps de temps qui me paraît bien trop court. Je n’ai tout juste le temps de lever mon épée qu’elle m’échappe des mains et vole au loin suite à son coup puissant, me laissant ainsi désarmé, à sa merci, alors qu’il me pointe l’épée sous la gorge.

« Vous êtes mort, Ignavus. » Se contente-t-il simplement de dire, avant de retourner prendre sa place, rabaissant son épée.

Je reste ainsi, telle une âme en peine, je ne suis pas un combattant, c’est une évidence, je ne le serais jamais. Je regarde le sol, là ou est tombé mon épée, hagard, une étrange sensation au bras, ça me lance, il me semble lourd… c’est ce qu’on appelle la douleur je crois. Je n’ai que peu éprouver la douleur jusque maintenant, mais en pareil instant, mon bras droit me fait souffrir. J’entends alors la voix de l’instructeur, sans doute une sempiternelle raillerie.

« Ignavus, vous prenez la peine d’écouter ce que je dis ? Ou bien cela tombe dans l’oreille d’un sourd ? Vous faites exactement le contraire, systématiquement, c’est fou ! On dirait que vous le faites exprès c’est bien la première fois que je vois ça… »

J’écoute distraitement, ignorant bien vite son flot de parole, me contentant de le détailler avec une légère indifférence, profitant simplement des intonations de sa voix. Il n’est pas très imposant, une carrure plutôt moyenne, la teinte de son corps est vert foncée, rappelant les feuilles et les lianes des différents arbres de la région, il doit être plutôt avantagé pour ce qui est de la discrétion. Son regard ambre semble à la fois sévère et désemparé, tandis qu’il continue son discours, ses lèvres bougeant frénétiquement, lui procurant un débit assez remarquable. Chaque son émit semble propulser avec ardeur de sa bouche, l’intonation n’en étant que plus frappante, amusant, c’est une mélodie assez violente, mais il y a une certaine forme de répétition assez plaisante… Il s’arrête soudainement, écarquillant brièvement les yeux. Puis il me demande vivement :

« Vous avez écouté ce que j’ai dit ?
-Hum, oui, bien sûr instructeur, je vais tâcher de m’appliquer.»

Ma réponse semble lui plaire, ça ne lui arrache pas un sourire, mais il fait volteface et retourne à son point d’observation. J’adresse un bref sourire à Nolesdran, je n’ai absolument rien écouté de ce qu’il a pu me dire. Enfin, d’une certaine mesure j’ai écouté… je n’ai tout simplement pas voulu comprendre le sens de ses paroles, la mélodie colérique était bien plus amusante que les quelques railleries qui pouvaient bien se cacher derrière. Je tends le bras pour ramasser mon épée, réprimant une grimace, je souffre encore, visiblement.

« Bien, reprenez. Et cette fois si, Ignavus, défendez vous un peu. »

Je me contente d’hocher docilement la tête, voulant m’éviter un nouveau sermon, bien qu’entendre crier l’instructeur soit plus divertissant que me prendre des coups d’épée en bois... Voilà que je divague à nouveau, alors que Nolesdran me fonce tout simplement dessus, faisant preuve de la même fulgurance passée. Il s’en va essayer de m’atteindre au visage, envoyant le plat de la lame vers ma tempe, en panique, je tâche de lever mon épée en opposition… trop tard, je vais me prendre le coup de plein fouet, je ferme les yeux, appréhendant la douleur qui va survenir d’ici peu. C’est alors que… tout devient étrange… j’ai l’impression de disparaître, le monde autour de moi m’échappe, je suis pris d’un léger vertige, sentant les forces me manquer. Et alors que je rouvre les yeux, je me retrouve assis, tout bêtement, Nolesdran se tient devant moi, à quelques mètres, il me regarde d’un air surpris, alors que je remarque d’étranges volutes violettes, là ou j’étais censé me trouver.

« Que c’est-il passé ? » Dis-je, en fixant Nolesdran et l’instructeur à tour de rôle.

Je n’ai pas mal à la tête, cela veut dire que j’ai évité le coup mais… comment ? Nolesdran reste bien silencieux, cachant sans doute un grand étonnement. L’instructeur lui se contente de parler d’une voix calme, comme si il était soulagé d’un poids.

« Ignavus. Je pense qu’il va vous falloir aller rencontrer l’instructeur Dolosus, un ami à moi, il aide les jeunes pousses, concernant la magie. »

La magie ? C’était donc de la magie ? Intrigant, je me relève alors, époussetant ma tenue d’un revers de main. J’adresse un petit signe de tête à Nolesdran, celui-ci me répondant d’un geste solennel en retour alors que je m’en vais à la rencontre de mon nouveau « mentor »… j’espère qu’il sera moins prompt à me réprimander…

Raaah Nolesdran, t'as pas honte de maltraiter ce pauvre Ignavus de cette manière ? C'est scandaleux !

J'aime beaucoup la façon dont il perd le fil de ce qu'il se passe autour de lui à des moments.